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Jessica Joyal a été invitée, à discuter de la situation du télétravail à Montréal avec Luc Ferrandez.

Une étude démontre que seulement 1% des employés du Centre-Ville de Montréal ont l’intention et le goût de revenir à temps plein au bureau. La question n’a pas été posée pour le temps partiel, mais c’est très peu pour le nombre d’employés qui étaient à temps plein au bureau avant la pandémie. L’achalandage au Centre-Ville le démontre, les magasins sont vides, et plusieurs restaurants ont dû réorganiser leurs heures d’ouverture, dues à un manque d’employés et de clientèle.

Qu’est-ce qui explique cela?

Jessica mentionne qu’au court de ses récentes conversations avec des jeunes professionnels, la vie en télétravail a vraiment bouleversé leurs plans pour l’avenir. Avec les places en garderie qui se font rares, certains ont réorganisé leur vie pour faire autrement avec leurs enfants. D’autres ont apprécié le calme de leur demeure et souhaitent y rester. Plusieurs jeunes professionnels ont décidé de quitter Montréal pour s’installer dans plus grand en banlieue (souvent éloignée) pour s’aménager un vrai bureau et pour pouvoir profiter d’un plus grand terrain. Par contre, cela fait en sorte que les déplacements vers la ville ne peuvent pas se faire aussi régulièrement qu’avant. Ils limitent leurs voyagements à une ou deux fois par semaine, ce que nous remarquons, est souvent la norme dans les demandes des candidats lorsqu’ils envisagent un nouveau poste.

Est-ce que le « non-déplacement » des travailleurs doit avoir un impact sur leur rémunération ?

Pas vraiment. Personne n’acceptera une baisse de salaire. Avec la situation de la main-d’œuvre actuelle, il pourront facilement aller chercher un emploi où ils auront les mêmes tâches pour un salaire supérieur. Par contre, si la personne est appelée à se déplacer fréquemment pour le travail, elle exigera probablement une rémunération en conséquence. Des frais de déplacement non imposables ou des allocations pour la voiture sont souvent ce qui est priorisé par l’employeur, plutôt qu’un taux horaire plus élevé.

Et les possibilités d’avancement?

Auparavant, les promotions arrivaient souvent lorsqu’un supérieur remarquait le travail d’un employé, ou lorsqu’on remplaçait quelqu’un pendant ses tâches. Les promotions étaient offertes à des gens qu’on côtoyait au quotidien et qui se démarquaient. Le contact quotidien et en personne pouvait jouer pour beaucoup.

Aujourd’hui, c’est un peu plus complexe. Bien que les gestionnaires gèrent des résultats, la dynamique n’est pas la même. Il est plus difficile de s’intégrer dans une équipe 100% à distance, et la transmission des connaissances se fait différemment. Le coaching semble plus difficile et on remarque une certaine perte au niveau du savoir-être et du savoir-faire. Le développement afin de devenir une personne-cadre est beaucoup plus ardu que cela pouvait l’être il y a quelques années.

Vous trouverez le lien vers l'entrevue complète ci-bas. 

Bonne écoute!