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Choisir entre le cégep et les DEP est souvent une décision difficile à faire à 16 ans. Est-ce que les métiers manuels sont si « looser » que cela?
C’est un phénomène bien connu, et plusieurs travailleurs de métiers spécialisés le ressentent, ils sont souvent perçus comme des gens non qualifiés ou moins intelligents que ceux qui ont fait de hautes études. Pourquoi est-ce que les Québécois mal perçoivent les métiers manuels?
Historiquement, les cégeps ont été créés en 1967 pour permettre aux jeunes francophones d’accéder à des études supérieures plus facilement. Avant cette réforme, il fallait des années de rattrapage aux étudiants francophones pour accéder aux universités. De plus, les jeunes des régions avaient beaucoup moins de chances que les citadins d’accéder à des études universitaires. Avec la création des 12 premiers cégeps, l’accès aux études supérieures aux étudiants habitant dans les régions rend le tout beaucoup plus facile.
L’attrait aux hautes études a donc été ancré dans les mœurs des Québécois à cette époque, et les parents ont commencé à pousser leurs enfants vers le cégep, aussitôt le secondaire terminé. Université rimant depuis longtemps avec gros salaires, les parents veulent donner à leurs enfants ce qu’il y a de mieux, et souvent, ce qu’ils n’ont pas eu.
Cependant, la réalité est que les gens qui passent par les DEP et les métiers spécialisés peuvent faire des salaires énormes! On pense rapidement aux métiers de la construction qui offrent une formation très courte et qui débutent autour de 23,00 $/h, avec une augmentation régulière, pouvant atteindre un salaire autour de 40,00 $/h après seulement quelques années, soit un salaire annuel de près de 80 000 $, avant les heures supplémentaires! Toutefois, ce sont rarement des métiers qui sont faciles exécuter. Ils peuvent travailler dans diverses situations dangereuses, des quarts de travail irréguliers, des températures extrêmes et des conditions très difficiles.
En matière de finances personnelles, un étudiant au DEP peu difficilement être traité de « looser », même si c’est chose commune. Il entre sur le marché du travail très rapidement, et commence avec un salaire très intéressant. Un étudiant au cégep ou à l’université passe plus de temps sur les bancs de l’école, en travaillant à temps partiel ou pas du tout et commence donc à travailler plus tard, souvent à un salaire d’entrée.
Le côté « looser » peu peut-être venir du fait que les gens qui passent par le DEP ou par le marché du travail directement font des métiers souvent très difficiles sur le corps et dans des conditions généralement pas agréables. Ils font un travail exceptionnel et dont plusieurs diplômés universitaires ne feraient jamais. Comme l’auditeur de l’émission le mentionne, depuis la pandémie, son poste de préposé aux bénéficiaires est rendu vénérable lors de ses rencontres amoureuses!
D’où cela vient, on ne sait pas vraiment, mais chose certaine, on devrait vraiment les valoriser davantage et proposer aux jeunes qui poursuivent leurs études de vraiment faire ce qui leur plaît, plutôt que d’aller vers ce qui est le plus payant, ou le plus facile. On travaille la plus grande partie de notre vie, autant aimer ce que l’on fait!
Bonne écoute!
